De quels communs parle-t-on dans l'appel à projet Sobrieté et Résilience des Territoires?

Bonjour,
je souhaite susciter un débat sur la notion de communs dans l’appel à projet Sobrieté et Résilience qui s’inscrit dans le prolongement des réflexions portés par Olivier dans ce Forum.

Au regard des dynamiques financées jusqu’à maintenant, il me semble qu’il y a une orientation assez claire de l’appel à commun sur les communs numériques et communs de la connaissance.

Est ce que cette orientation résulte d’un choix ou est ce qu’il s’agit d’une conséquence des pratiques et du mode opératoire (wiki…) ?

Lorsque je lis certaines propositions, j’ai l’impression que le terme commun se limite parfois à des communs numériques en licence libre… Cela peut entrainer une confusion et une frustration de certains acteurs qui portent d’autres types de propositions et qui ont l’impression de ne pas être suffisamment pris en compte.

Je souhaite en particulier saluer ici les efforts d’Olivier Hymas pour nous alerter sur l’importance des communs ruraux et fonciers qui ne semblent pas être suffisament pris en compte et qui pourtant contribuent sans doute beaucoup à la sobriété et la résilience des territoires.

Je voudrais ici vous partager ma petite expérience personnelle. J’ai découvert les communs par le prisme des communs urbains (espaces publics, bâtiments occupés, urbanisme…) et pendant longtemps j’ignorais complétement les communs ruraux et ancestraux.

Puis j’ai pris conscience de l’importance des inter-relations entre les anciens et les nouveaux communs. Depuis je ne cesse de penser combien les communs ruraux sont important pour le mouvement des communs, c’est même la base sur laquelle nous pouvons construire.

Il me semble que s’il y avait une clarification là dessus, l’appel à commun Sobriété et Résilience des Territoires gagnerait en clarté.

Au plaisir d’échanger avec vous sur vos perceptions pour prendre soin de cette communauté et contribuer à la sobriété et la résilience.

A très bientôt,
David

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Bonjour Gabriel,

Je pense que la sur-représentation des communs numériques et de connaissance n’est pas une orientation de l’ADEME mais une conséquence des écosystèmes qui se sont mobilisés dans cet appel à communs.

Dans le wiki, une définition de commun est proposée : Découvrir les communs — Résilience des Territoires

Ainsi votre message ainsi que celui d’Olivier sont importants pour rappeler les autres domaines d’application des communs.

Bonjour David,

Merci de l’exprimer, je partage complètement le constat. Je viens d’ailleurs de publier un autre post lié à ce sujet dans la section Support : Financer l’investissement et le fonctionnement de Communs Écologiques Productifs Innovants. Les communs ruraux et fonciers sont effectivement très importants et j’élargirais à ce qu’on appelle chez nous les communs productifs.

Mon interprétation : il me semble qu’il y a une orientation induite par le plafond de financement à 100 k€. Les communs « productifs », basés sur des moyens de production (le foncier en faisant partie), implique de fait des budgets bien supérieurs, en investissement et en fonctionnement.

Qu’en pensez-vous ?
Loïc

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