Proposition de commun de l'ADEME en Ile-de-France - Appel à contributeurs

Bonjour,

Dans le cadre de son appel à communs « Sobriété et Résilience », l’ADEME propose de soumettre à un collectif de contributeurs intéressés un projet de commun prenant la forme d’une étude de désirabilité, de faisabilité et des conditions de réalisation d’un « Programme de rééquilibrage territorial des bassins de vie en Ile-de-France à 2050 » pouvant correspondre à une déclinaison francilienne et (pré)opérationnelle des scénarios 1 (« Génération frugale ») et 2 (« Coopérations territoriales ») de l’ADEME et proposant donc une forme d’ « exode métropolitain » au profit d’une reconquête démographique des villes petites et moyennes, des villages, des bourgs et des hameaux franciliens permettant de rapprocher voire superposer bassins économiques et bassins résidentiels.

Ce programme permettrait d’une part de repréciser le cadre, le sens, la cohérence et la profondeur de champ des actions de l’ADEME en Ile-de-France vis-à vis des Franciliens et constituerait d’autre part une première brique de réflexion sur laquelle débattre pour définir collectivement où nous allons, pourquoi nous y allons et comment nous y allons à travers un récit commun lucide, pragmatique, cohérent, inspirant et désirable par et pour l’imaginaire francilien.

Cette étude se décomposerait donc en 4 lots :

Lot 1 – État des lieux du fait métropolitain et de ses limites

Il s’agirait ici d’acter l’insoutenabilité de la dynamique actuelle d’étalement urbain couplé à de la densification du fait métropolitain en faisant la synthèse des travaux de recherche critiques du modèle métropolitain, de ses limites et impasses ainsi que des alternatives.

Lot 2 – Définition du « programme de rééquilibrage territorial des bassins de vie en Ile-de-France d’ici à 2050 »

Il s’agirait ici de définir la feuille de route (pré)opérationnelle d’un « chantier d’urgence » de transformation concrète de l’aménagement du territoire lancé sur le mode du « Plan Marshall » et de l’« effort de guerre » pour construire un projet de société résiliente qui embarque les Franciliens et leur donne foi en l’avenir. Il s’agirait également d’intégrer les attentes et retours recueillis dans le cadre de la grande consultation des Franciliens de l’étude de désirabilité (voir Lot 2).

L’objet de l’exercice ne serait pas d’idéaliser une « Ile-de-France post-urbaine » mais d’étudier les voies et moyens de sortie du modèle métropolitain d’étalement urbain diffus pouvant aboutir à un agglomérat de « non-villes » et de « non-campagnes ». En effet, le modèle de réseau de lieux de vie francilien pressenti comme véritablement soutenable et résilient ne serait pas exclusivement rural mais bien un maillage fin de villes petites et moyennes (entre 3 000 et 60 000 habitants selon la bibliographie ad hoc, la taille de Paris restant a priori une exception à définir), de villages, de hameaux et de bourgs.

Combinant une approche remontante (« bottom-up ») et descendante (« top-down »), un souci d’opérationnalité et une prospective territoriale stratégique de « backcasting », cet exercice de programmation reposerait sur un raisonnement pragmatique en ordres de grandeur et en déterminants de premier rang qui viserait à construire un cheminement systémique et dynamique pour les atteindre.

En s’inspirant de la méthode du Shift Project et en capitalisant sur leurs travaux pour leur Plan, trois axes de travail parallélisés pourraient être proposés :

Axe 1 – Sous-programme de transformation de l’économie francilienne :

  • Programme de transformation des secteurs d’activités actuels et définition des verrous (sociotechnique, économique, politique, juridique, réglementaire, normatif, etc.), des leviers d’action en matière de sobriété, d’efficacité et d’énergie faiblement carbonée et de leurs métriques associées ;

  • Définition et caractérisation des secteurs d’activités stratégiques pour la réinscription dans les limites planétaires et la résilience des territoires (type de métiers, volume d’emplois et clés de répartition, etc.) ;

  • Programme d’accompagnement à la reconversion professionnelle des secteurs d’activités qui vont ralentir et rétrécir vers les secteurs stratégiques d’avenir identifiés (comme la démarche de l’Extrême Défi de l’ADEME), les métiers et les emplois nécessaires à la reconstruction de territoires résilients (agroécologie, « artisanat de série », filières bâtiment et mobilité, etc.), dans une logique de redynamisation du tissu productif local par une relocalisation et une diversification de la production et de la consommation du quotidien qui valorisent la géomorphologie et les terroirs franciliens ;

  • Chiffrage du coût et des bénéfices socioéconomiques et écologiques du sous-programme.

Axe 2 – Sous-programme de transformation de l’aménagement territorial de l’Ile-de-France :

  • Caractérisation du modèle de réseau distribué de lieux de vie de l’Ile-de-France à 2050 à travers des narratifs qualitatifs et quantitatifs, des cartographies et des tableaux de bord d’indicateurs de stock et de flux physiques (seuils min/max de contre-productivité et fourchettes d’optimalité en termes d’empreinte écologique, de pollutions et de résilience) et socioéconomiques (types de métiers et volumes d’emplois nécessaires par grands secteurs d’activités stratégiques, niveau de santé et de bien-être, niveau de cohésion et de convivialité, niveau de vie démocratique locale, niveau d’équité, niveau de délinquance et de criminalité, etc.)

  • Définition des dispositifs technique et financier d’un parcours d’accompagnement à l’installation des Franciliens dans le réseau de villes et villages et de leurs capacités d’accueil

  • Chiffrage du coût et des bénéfices socioéconomiques et écologiques du sous-programme

[Et dans l’idéal :

Axe 3 – Pilotage dynamique des sous-programmes de transformation de l’économie et de l’aménagement territorial franciliens :

** Développement d’un modèle systémique couplant l’échelle « monde » aux échelles régionale et territoriale pour :*

  • Étayer et objectiver les narratifs qualitatifs et quantitatifs des sous-programmes

  • S’assurer de la cohérence systémique (transferts d’usage, d’impacts et d’emplois, boucles de rétroaction, effets « rebond », etc.) et multi-échelle (spatiale et temporelle) et de la robustesse des trajectoires de résilience et d’empreinte écologique ;*

  • Anticiper et prévoir des stratégies d’absorption des perturbations faibles ou fortes, brutales ou progressives, d’ici à 2050 ;*

  • Suivre et mesurer les écarts aux objectifs de contribution à la réinscription dans les limites planétaires et à la résilience territoriale assignés aux différents jalons temporels.]*

Ainsi, s’il intègre une vision à 2050 de l’Ile-de-France, le programme pourrait devenir un référentiel de pilotage des stratégies territoriales (SDRIF, SRCAE, SRDEII, SRESRI, PCAET, CTE, SCOT, PLUi/PLU, etc.) et autres dispositifs (Territoires d’industries, Action Cœur de Ville, Petites Villes de Demain, Territoires « Zéro Chômeur de Longue Durée », etc.).

Lot 3 – Étude de désirabilité du programme

En capitalisant sur les études réalisées notamment par le Forum Vies Mobiles sur les aspirations de modes et lieux de vie des Franciliens, il s’agirait d’organiser une consultation francilienne (sous une forme à définir) au fur et à mesure de l’élaboration du programme auprès d’un échantillon représentatif des Franciliens les attentes ainsi que le niveau de désirabilité du programme et, le cas échéant, d’intégrer le « cahier des doléances » de l’échantillon en termes d’évolution du contenu du programme.

Partenaires potentiels : Cluster 17, Destin Commun

Lot 4 – Étude de faisabilité du programme

Une fois la définition du programme stabilisée, il s’agirait d’en étudier la faisabilité technique et les leviers activables (comme par exemple la déconcentration des emplois de l’administration publique et des entreprises multi-sites et le télétravail) notamment au travers des opportunités, risques, forces et faiblesses d’un tel programme. Concernant les leviers activables, il pourrait pertinent de s’appuyer sur le référentiel d’analyse systémique de Donella Meadows présenté dans son essai Pour une pensée systémique.

Lot 5 – Étude des conditions de réalisation du programme

Il s’agirait ici de préciser avec les acteurs de terrain les conditions favorables d’exécution du programme, notamment sur les plans organisationnel, législatif, fiscal, juridique, règlementaire, normatif, etc.

Une stratégie de communication avec les médias locaux (France Bleu, France 3, PQR, etc.) et éventuellement nationaux ainsi qu’au près des acteurs territoriaux franciliens pour relayer le lancement, l’avancement, les conclusions et les suites de l’étude du programme pourrait être pertinente aussi.

Pour le suivi et la contribution aux différents lots, il pourrait être pertinent de mettre en place un comité de pilotage composé des acteurs « de terrain » de l’AMIF, des services déconcentrés de l’État (DRIEAT, DRIEE, etc.), de l’ANCT, du Conseil Régional Ile-de-France, de la Métropole du Grand Paris, de la Ville de Paris, de Villes de France, de France Urbaine, de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), de l’AdCF, de l’AdgCF, du Cerema, de la Caisse des Dépôts (Bpifrance et Banque des Territoires), etc.

Enfin, sur le plan calendaire, le projet pourrait s’étaler sur une période de 24 à 36 mois.

Si vous êtes intéressés pour participer à l’appel à communs sur la base de cette proposition (qui reste évolutive), nous vous invitons à suivre les instructions ici : Appel à Communs Sobriété et Résilience - 2023 — Résilience des Territoires

Idéalement, il faudrait déposer une proposition collective de commun dans laquelle chaque contributeur pourra indiquer sa contribution en tant qu’ « acteur » mais il est également envisageable de soumettre plusieurs propositions de commun.

L’objectif serait de déposer votre ou vos proposition(s) de commun d’ici la clôture finale du 24 novembre 2023.

Et n’hésitez pas à relayer cet appel à contributeurs à d’autres acteurs que vous jugeriez pertinents aussi.

Nous restons à votre disposition pour tout complément d’information,

Bien à vous

Thibaut Faucon

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[Version n°2 de la proposition]

Dans le cadre de son appel à communs « Sobriété et Résilience », l’ADEME propose de soumettre à un collectif de contributeurs intéressés un projet de commun prenant la forme d’une étude de désirabilité, de faisabilité et des conditions de réalisation d’un « Programme de rééquilibrage territorial des bassins de vie en Ile-de-France à 2050 » pouvant correspondre à une déclinaison francilienne et (pré)opérationnelle des scénarios 1 (« Génération frugale ») et 2 (« Coopérations territoriales ») de l’ADEME et proposant donc une forme d’ « exode métropolitain » au profit d’une reconquête démographique des villes petites et moyennes, des villages, des bourgs et des hameaux franciliens permettant de rapprocher voire superposer bassins économiques et bassins résidentiels.

Ce programme permettrait d’une part de repréciser le cadre, le sens, la cohérence et la profondeur de champ des actions de l’ADEME en Ile-de-France vis-à vis des Franciliens et constituerait d’autre part une première brique de réflexion sur laquelle débattre pour définir collectivement où nous allons, pourquoi nous y allons et comment nous y allons à travers un récit commun lucide, pragmatique, cohérent, inspirant et désirable par et pour l’imaginaire francilien.

Cette étude se décomposerait donc en 5 lots :

Lot 1 – État des lieux du fait métropolitain et de ses limites

Il s’agirait ici d’acter l’insoutenabilité de la dynamique actuelle d’étalement urbain couplé à de la densification du fait métropolitain en faisant la synthèse des travaux de recherche critiques du modèle métropolitain, de ses conséquences, limites et impasses.

Lot 2 – Définition du « programme de rééquilibrage territorial des bassins de vie en Ile-de-France d’ici à 2050 »

Il s’agirait ici de définir la feuille de route (pré)opérationnelle d’un « chantier d’urgence » de transformation concrète de l’aménagement du territoire lancé sur le mode du « Plan Marshall » et de l’« effort de guerre » pour construire un projet de société résiliente qui embarque les Franciliens et leur donne foi en l’avenir. Il s’agirait également d’intégrer les attentes et retours recueillis dans le cadre de la grande consultation des Franciliens de l’étude de désirabilité (voir Lot 2).

L’objet de l’exercice ne serait pas d’idéaliser une « Ile-de-France post-urbaine et post-fossile » mais d’étudier les voies et moyens de sortie du modèle métropolitain d’étalement urbain diffus pouvant aboutir à un agglomérat de « non-villes » et de « non-campagnes ». En effet, le modèle francilien de réseau de lieux de vie pressenti comme véritablement soutenable et résilient ne serait pas exclusivement rural mais bien un maillage fin de villes petites et moyennes (entre 3 000 et 60 000 habitants selon la bibliographie actuelle ad hoc, la taille de Paris restant a priori une exception à définir), de villages, de hameaux et de bourgs entourés de poly-cultures et poly-élevages et reliés par des systèmes de mobilité libérés de la dépendance aux énergies fossiles, tant pour les personnes que pour les biens. Il s’agirait aussi d’identifier les écueils à éviter (enjeux de la construction vs. réhabilitation, de l’artificialisation des sols, de la densité des villes et villages notamment).

Combinant une approche remontante (« bottom-up ») et descendante (« top-down »), un souci d’opérationnalité et une prospective territoriale stratégique de « backcasting », cet exercice de programmation reposerait sur un raisonnement pragmatique en ordres de grandeur et en déterminants de premier rang qui viserait à construire un cheminement systémique et dynamique pour atteindre un niveau optimal de cohésion sociale, de résilience territoriale et de sécurité globale (écologique, climatique, énergétique, (géo)politique, économique, financière, alimentaire, sanitaire, culturelle et physique).

En s’inspirant de la méthode du Shift Project et en capitalisant sur leurs travaux pour leur Plan, trois axes de travail parallélisés pourraient être proposés :

Axe 1 – Sous-programme de transformation de l’économie francilienne :

  • Programme de transformation des secteurs d’activités actuels et définition des verrous (sociotechnique, économique, politique, juridique, réglementaire, normatif, etc.), des leviers d’action en matière de sobriété, d’efficacité et d’énergie faiblement carbonée et de leurs métriques associées ;
  • Définition et caractérisation des secteurs d’activités stratégiques pour la réinscription de l’économie dans les limites planétaires et la résilience des territoires (type de métiers, volume d’emplois et clés de répartition, etc.)
  • Programme d’accompagnement à la reconversion professionnelle des secteurs d’activités qui vont ralentir et rétrécir vers les secteurs stratégiques d’avenir identifiés (comme la démarche de l’Extrême Défi de l’ADEME), les métiers et les emplois nécessaires à la reconstruction de territoires résilients (agroécologie, « artisanat de série », filières bâtiment et mobilité, etc.), dans une logique de redynamisation du tissu productif local par une relocalisation et une diversification de la production et de la consommation du quotidien qui valorisent et s’ancrent dans la géomorphologie et les terroirs franciliens comme milieux naturel et culturel.
  • Chiffrage du coût et des bénéfices socioéconomiques et écologiques du sous-programme.

Axe 2 – Sous-programme de transformation de l’aménagement territorial de l’Ile-de-France :

  • Caractérisation des lieux de vie de l’Ile-de-France à 2050 et de leur réseau à travers des narratifs qualitatifs et quantitatifs (taille, densité, etc.), des cartographies et des tableaux de bord d’indicateurs de stock et de flux physiques (seuils min/max de contre-productivité et fourchettes d’optimalité en termes d’empreinte écologique, de pollutions et de résilience) et socioéconomiques (types de métiers et volumes d’emplois nécessaires par grands secteurs d’activités stratégiques, niveau de santé et de bien-être, niveau de cohésion et de convivialité, niveau de vie démocratique locale, niveau d’équité, niveau de violences, etc.)
  • Définition des dispositifs technique et financier d’un parcours d’accompagnement à la mobilité résidentielle et économique et à l’installation des Franciliens dans le réseau de villes et villages et de leurs capacités d’accueil
  • Chiffrage du coût et des bénéfices socioéconomiques et écologiques du sous-programme

[Et dans l’idéal :

Axe 3 – Pilotage dynamique des sous-programmes de transformation de l’économie et de l’aménagement territorial franciliens :

** Développement d’un modèle systémique couplant l’échelle « monde » aux échelles régionale et territoriale pour :*

  • Étayer et objectiver les narratifs qualitatifs et quantitatifs des sous-programmes
  • S’assurer de la cohérence systémique (transferts d’usage, d’impacts et d’emplois, boucles de rétroaction, effets « rebond », etc.) et multi-échelle (spatiale et temporelle) et de la robustesse des trajectoires de résilience et d’empreinte écologique *
  • Anticiper et prévoir des stratégies d’absorption des perturbations faibles ou fortes, brutales ou progressives, d’ici à 2050 *
  • Suivre et mesurer les écarts aux objectifs de contribution à la réinscription dans les limites planétaires et à la résilience territoriale assignés aux différents jalons temporels.]*

Ainsi, s’il intègre une vision à 2050 de l’Ile-de-France, le programme pourrait devenir un référentiel de pilotage des stratégies territoriales (SDRIF, SRCAE, SRDEII, SRESRI, PCAET, CTE, SCOT, PLUi/PLU, etc.) et autres dispositifs (Territoires d’industries, Action Cœur de Ville, Petites Villes de Demain, Territoires « Zéro Chômeur de Longue Durée », etc.).

Lot 3 – Étude de désirabilité du programme

En capitalisant sur les études réalisées notamment par le Forum Vies Mobiles sur les aspirations de modes et lieux de vie des Franciliens, il s’agirait d’organiser une consultation francilienne (sous une forme à définir) au fur et à mesure de l’élaboration du programme auprès d’un échantillon représentatif des Franciliens les attentes ainsi que le niveau de désirabilité du programme et, le cas échéant, d’intégrer le « cahier des doléances » de l’échantillon en termes d’évolution du contenu du programme.

Partenaires potentiels : Cluster 17, Destin Commun

Lot 4 – Étude de faisabilité du programme

Une fois la définition du programme stabilisée, il s’agirait d’en étudier la faisabilité technique et les leviers activables (comme par exemple la déconcentration des emplois de l’administration publique et des entreprises multi-sites et le télétravail) notamment au travers des opportunités, risques, forces et faiblesses d’un tel programme. Concernant les leviers activables, il pourrait être pertinent de s’appuyer sur le référentiel d’analyse systémique de Donella Meadows présenté dans son essai Pour une pensée systémique.

Lot 5 – Étude des conditions de réalisation du programme

Il s’agirait ici de préciser avec les acteurs de terrain les conditions favorables d’exécution du programme, notamment sur les plans organisationnel, politique, législatif, fiscal, juridique, règlementaire, normatif, économique, culturel, etc. En complément, une stratégie de mise en récit sous différents formats (vidéo, audio, écrit, etc.) de la mise en œuvre du programme assortie d’une documentation des « bonnes pratiques » pourrait être définie afin de faciliter la duplication à d’autres territoires.

Une stratégie de communication avec les médias locaux (France Bleu, France 3, PQR, etc.) et éventuellement nationaux ainsi qu’au près des acteurs territoriaux franciliens pour relayer le lancement, l’avancement, les conclusions et les suites de l’étude du programme pourrait être pertinente aussi.

Pour le suivi et la contribution aux différents lots, il pourrait être pertinent de mettre en place un comité de pilotage composé des acteurs « de terrain » de l’AMIF, des services déconcentrés de l’État (DRIEAT, DRIEE, etc.), de l’ANCT, du Conseil Régional Ile-de-France, de la Métropole du Grand Paris, de la Ville de Paris, de Villes de France, de France Urbaine, de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), de l’AdCF, de l’AdgCF, du Cerema, de la Caisse des Dépôts (Bpifrance et Banque des Territoires), etc.

Enfin, sur le plan calendaire, le projet pourrait s’étaler sur une période de 24 à 36 mois.

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Bonjour @thibaut-idf

Nous pensons pouvoir participer/conduire le Lot 3, avec le laboratoire GRETTIA de Gustave Eiffel. En contribution nous pouvons mettre a profit le modèle ( multi-agent) de l’ile de France que nous avons élaboré a partir d’un faisceau de base de données ouvertes (et moins ouvertes). Nous pouvons en outre, mettre a profit deux Communs que nous avons publiés Le Référentiel de Donnée (qui permet a toutes les collectivités de structurer leur referentiel de donnée pour des modelisation en qq click) et Le module d’optimisation Pendulaire que l’on peut déployer dans le cadre d’une collaboration avec des habitants ou des entreprises pour étudier un schéma de redistribution de l’activité et des lieux de travail des employés.

Sur les ambitions que vous présentez quant à l’élaboration d’indicateurs systémiques et une mobilisation pour évaluer la désirabilité, nous vous proposons d’utiliser le Projet ECO de Plaine Commune, et de travailler avec Comité Eco pour expérimenter à l’échelle d’un EPT.

  • En effet dans le cadre de ce projet de territoire (Lauréat de l’AMI EIT IdF) nous menons un travail de fond pour construire des indicateurs d’évaluation de transformation systémique (Plafond écologique / Plancher social / Empreinte social et environnementale <> Valeur cout et qualité). Votre participation à ces travaux serait vraiment bénéfique et nous aiderait grandement pour avancer dans le bon sens.

  • Pour la désirabilité, nous menons un démarche de terrain en contact directe avec les habitant et les professionnels, des enquêtes, des focus groupe et des experimentation collectives. Nous questionnons dans ce cadre la vision d’un territoire résilient, les facteurs de désirabilité, les actions transformatives requises et la place de chacun dans ce défis. La encore, votre participation pour aiguiller nos méthodes, les questionnements et remonter les informations de terrain.

A votre disposition pour échanger.
V

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Bonjour @odyvince

Merci pour votre intérêt pour la proposition de commun.
Effectivement, vous pourriez contribuer aux lots 3 et 4.
Vous pouvez préciser ces différentes contributions dans les différentes rubriques 2, 3, 4, 5 et 6 de la fiche wiki du commun.

Bonne journée

Thibaut

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bonjour @thibaut-idf

:laughing: vous creez une fiche et les autres complètent, c’est super balèse !! J’aimerai bien avoir ce pouvoir magique.
J’ai commencé a compléter, mais compte tenu de l’effort de rédaction, sans vraiment savoir si ca a un interet pour vous ou la region, je garantie pas une rédaction approfondie, ca restera dans les grandes mailles.
En proposant un tel projet, vous estimez le budget global et par lot a combien ?

A disposition pour en parler et si l’idée est retenue on affinera une proposition plus robuste.

Bonjour, je suis intéressé avec Next Planning de rejoindre cette initiative stratégique pour l’avenir du territoire francilien et plus largement français et européen.

A première vue, je m’interroge sur les limites « franciliennes » de l’étude. Dans le cadre d’une ville globale de type Alpha+ (Globalization and World Cities Research Network*, GaWC), le territoire pertinent s’étend à de grandes parties du territoire français, voir du nord de l’Europe.

Il serait également inintéressant de revisiter le réseau des cinq villes nouvelles : Évry, Cergy-Pontoise, Marne-la-Vallée, Melun-Sénart et Saint-Quentin-en-Yvelines, au regard du changement climatique. Le but était de créer de nouveaux centres urbains où les habitants auraient trouvé à la fois du travail, un logement, des loisirs et des commerces.

Parmi les indicateurs, je propose de compiler des données sur l’empreinte écologique, la biocapacité, l’empreinte cachée, l’eau virtuelle de l’Ile de France, en comparaison avec d’autres territoires.

Selon l’IAU-IDF, l’empreinte écologique de l’ Île-de-France en 2014 (4,81 hag/hab./an) reste supérieure à la moyenne de celle de la France (4,66 hag/hab./an) même si elle semble s’améliorer.
Par contre, la bio capacité de l’île de France est de 0,54 hag/hab./an alors que celle de la France est de 2,99 hag/hab./an (données du mode d’occupation du sol, 2012).

Il est donc nécessaire d’agir pour améliorer la biocapacité du territoire IDF par la sobriété énergétique, stratégie zéro déchets (etc…) dont une ambitieuse stratégie forêstière (voir la carte ci-dessous) avec l’ambition de multiplier les massifs forestiers et une attention particulière sur les sols forestiers.

Malgré tous les efforts, il sera sans doute nécessaire que l’IDF construise des « pactes de biocapacité » avec des territoires bioproductif qui ont des ressources renouvelables permettant d’absorber les déchets et de produire de la séquestration du carbone.

Quoi qu’il arrive, il sera absolument nécessaire que le mode de vie des franciliens soit plus sobre. Il s’agit d’éviter que des personnes s’installent dans des « zones cohérentes » tout en continuant un mode de vie extractiviste et ultramobile. Il existe un risque important que cette stratégie de démétropolisation ne soit qu’une énième variante du phénomène de périurbanisation qui produira la destruction des biocapacités des territoires alentours et d’autres parties de la planète (par la consommation).

Bonjour @thibaut-idf, Vincent et David

Je découvre tardivement cette initiative ambitieuse, joliment formulée. Très intéressante ! Je suis passé sur la fiche du Communs. J’imagine que la date du 24/11 est un peu courte vu le niveau de remplissage des éléments opérationnels.

Je me suis ajouté en tant que contributeur. En tant que représentant du PTCE Coop Communs (Pôle Territorial de Coopération Économique), PTCE basé dans le sud-est du Grand Paris, et en tant qu’administrateur de la Scic Les PTCE Français, je suis très intéressé. L’approche et les compétences des PTCE me semble complètement en phase avec un tel programme.

Dans la perspective d’une suite, vu la configuration et l’ampleur de la proposition, je pense qu’une visio ouverte pour créer les conditions de coopération serait bienvenue.

Qu’en pensez-vous ?

Très intéressant et ambitieux. Notre ancrage dans le 93 du « Commun d’Accompagnement des Transitions » porté par Paris 8 nous a fait nous rapprocher des EGPU à propos de cet appel à contribution.

Bonjour, merci pour cette proposition hyper intéressante qui correspond à des réflexions et des travaux en permaculture et plus précisément échangé avec Steve Read : https://steveread735907609.wordpress.com

Vu le timing je ne sais pas si cela peut apporter de se porter contributrice.
Notre entreprise Nunaat https://www.nunaat.fr, s’adresse aux acteurs de l’aménagement du territoire afin d’inclure les sciences comportementales et sociales dans la transformation des territoires et des modes de vie.
Nos travaux de recherche et développement rejoignent cette proposition. A partir de la méthodologie d’évaluation d’impact en santé nous développons des méthodes, outils et procédés visant à :
Nos travaux vise à développer ensuite des méthodes, des procédés basés sur l’Evaluation d’impact en santé permettant à la fois :

  • une accélération des changements de comportements et de modes de vie ;
  • une robustesse de ces changements ;
  • des capacités d’adaptation aux changements environnementaux accrues ;
  • une amélioration de l’état de santé des populations de manière soutenable.

Cette méthodologie que nous sommes en train de développer est organisée en 3 grands axes de recherche et développement :
Axe Evaluation : méthodes, critères et indicateurs d’évaluation de besoins, des processus et des impacts
Axe Gouvernance : méthodes, outils, procédés de participation, coopération et gouvernance sources de changements de modèles mentaux et d’émergence d’autres modes de vie
Axe Environnemental : modifications structurelles dans l’aménagement, l’architecture, la part du bâti et du naturel, etc.

Nous avons notamment déjà avancé sur la création d’une boussole du bien-être soutenable des communautés en se basant sur les travaux de psychologie sociale et environnementale et en écologie sociale qui s’appuie sur le cadre théorisé pratique de l’analyse des systèmes.

Nous pourrions apporter aux différents lots et différentes phases sur les dimensions humaines, sociales et morales et sur l’évolution des transactions avec les capitaux économiques, naturels, technologiques et infrastructurels (cf. capitaux humains du bien-être soutenable des communautés, Stokols).

Si c’est pas pour cette année, peut-être l’année prochaine ? Il y aurait besoin de mieux co-construire la méthode ce qui en soit est déjà un travail subventionnable…

En tout cas, merci pour la proposition de base et les contributions de chacun.e.

Maéva Bigot
Psychologue sociale

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